ouverture
avant
travaux

du 1er au 18 mai 2025
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Lieu-dit Kervahut
29 720 Ploneour-Lanvern

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contact@kervahut.com

+33 688 931 361

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Depuis sa création en 2022 le Fonds de dotation Kervahut travaille, en partenariat avec la Commune de Plonéour-Lanvern et la Communauté de Communes du Haut-Pays Bigouden, à la création d’un Pôle artistique sur le lieu-dit de Kervahut.

En préfiguration du chantier de rénovation des bâtiments, encore assujetti à des autorisations administratives, le Fonds organise un événement de préfiguration pour présenter le projet aux habitants du territoire, ainsi qu’à ses partenaires institutionnels et associatifs, aussi bien présents que futurs.

Ouverture avant travaux rassemble des œuvres et des propositions performatives qui dressent un état des lieux du paysage des abords du plan d’eau du Moulin neuf, esquissent les portraits de ses précédents occupants, offrent un témoignage de l’identité du site et présentent son projet architectural à venir.

Des sculptures en bois de châtaignier réalisées par un ancien artiste paysan de la ferme (quatre tableaux en bas relief et une maquette de la Cathédrale Saint-Corentin façonnées au couteau par Pierre Nédelec), des œuvres de la collection Laurent Fiévet confiée au Fonds Kervahut (comprenant un film de Chloé/Claude Dugit-Gros, des dessins en mouvement de Massinissa Selmani, sept impressions 3D de Julien Prévieux et un protocole de Pierre Huyghe) dialoguent, dans les trois principaux espaces consacrés à l’exposition, avec une série de commandes passées à des artistes représentatifs de la collection (une courtepointe de Daniel Dewar & Grégory Gicquel inspirée de la flore du Haut Pays Bigouden), aux architectes impliqués dans le projet de réhabilitation des bâtiments et dans la conception d’un pavillon mobile (des maquettes et des projections photographiques de Jean-François Madec et d’Aurélien Meyer de l’Atelier blam), aux premiers artistes résidents du Fonds de dotation (une installation du paysagiste naturaliste et artiste dramatique Kevin Laplaige, une sculpture photographique de la plasticienne biélorusse Arina Essipowitsch) et à un ensemble d’étudiantes du site de Quimper de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (des installations in situ de Laura Decams-Beaumier, Mathilde Fernique–Blanck & Éva Huchet, Keridwen Gilbert, Lou Monsacré, Sarah Uguen et Flore Valette) avec laquelle Kervahut engage une première collaboration.

Programme

Déambulations et performances

Durant l’exposition, trois temps de déambulations et de performances sont proposés sur le site de Kervahut. Des promenades paysagères et théâtrales, des propositions chorégraphiques et musicales contribueront tour à tour à incarner le paysage et à animer les différents espaces d’exposition pour leur offrir de nouvelles colorations et introduire d’autres filtres de perception.

Déambulations et performances
Les 1er, 2, 3, 4 et 9 mai, à 19h

Amour monstre

Kevin Laplaige
Proposition déambulatoire et performative, en collaboration avec Anne-Sophie Bruniau, Fabien David, Mathilde Hauserman-Ramisse, Tristan Le Gros et Théo Maccio. Sur inscription.
Proposition déambulatoire et performative, en collaboration avec Anne-Sophie Bruniau, Fabien David, Mathilde Hauserman-Ramisse, Tristan Le Gros et Théo Maccio. Sur inscription.

« L’Amour monstre, c’est un parcours de petits fantômes de couleur dans le paysage intouché de Kervahut, dans la lumière d’une fin de journée, au printemps. À leur suite, nous traversons successivement différentes entités paysagères ou bâties, et nous entendons parler du lien physique, symbolique, affectif qu’entretenaient les ancien.ne.s habitant.e.s de Kervahut avec leur terre. C’est aussi un moyen pour le paysagiste de parler de l’amour des jardins et de la nature transmis par son père et sa grand-mère. »

Création pour l’exposition. Jauge limitée. Sur inscription uniquement.

Kevin Laplaige est né à Paimpol, en 1986. Il vit et travaille dans les Monts d’Arrée.

Paysagiste naturaliste, jardinier et artiste dramatique installé dans les Monts d’Arrée, Kevin Laplaige conçoit et crée des jardins depuis 2018, en Bretagne et Pays de la Loire. Son travail s’inscrit dans une exploration physique et intuitive de l’espace naturel et sauvage, basée sur l’observation et la connaissance de ses manifestations spontanées. Grâce aux disciplines croisées de la marche lente, de l’écriture et du jardinage manuel, il invite qui veut penser son jardin à un engagement de créateur qui ne soit ni virtuel ni purement conceptuel, mais à l’écoute d’usages et de réalités territoriales, écologiques, culturelles et sociales. Il s’agit pour lui de mettre de côté les représentations ou images prédéfinies pour qu’émergent des petits mondes les plus harmonieux, vivants et durables possibles.

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Les 8, 9, 10 et 11 mai, vers 16h, 16h45 et 17h30

Petites bouffées éphémères

Lotus Eddé-Khouri, Ryan Kernoa et Sylvain Prunenec
Ensemble de propositions chorégraphiques et musicales.
Ensemble de propositions chorégraphiques et musicales.

« Avec nos danses, avec nos sons, nous questionnons de façon ouverte et dans une perspective poétique le rapport que nous entretenons avec un territoire — ce lieu, Kervahut —, à partir de ce que nous en savons, ce que nous en présumons, ce que nous avons oublié ou que nous n’avons jamais su. Nous observons, nous nous immergeons dans ses étendues et ses recoins. Nous jouons avec la diversité des temporalités qui nous environnent : le papillotement de la surface du plan d’eau, l’imminence d’une averse, l’indolence d’un nuage passager… Nous y aspirons de bonnes bouffées d’air. Nous y projetons nos bouffées de sons, bouffées de gestes et bouffées de cris. »

Création pour l’exposition.

Série de propositions chorégraphiques et musicales, dans le paysage, à découvrir sur le site de Kervahut, aux dates et horaires précisés.

Lotus Eddé-Khouri est née à Paris, en 1983. Elle vit et travaille entre le Cap Sizun (Finistère) et Paris.

Lotus Eddé-Khouri travaille à des danses, aussi bien pour la scène que prises dans des situations quotidiennes où la chorégraphie, toujours réduite à son plus simple appareil, s’accointe à d’autres pratiques : musique, arts visuels, lumière, dessin, écriture. Ces chorégraphies — spectacles et performances — ont toutes un dénominateur commun : l’étirement du temps et la répétition du mouvement comme moteur inépuisable de variations et de transformations. Elles prennent souvent comme point de départ une contrainte physique et spatiale qui, une fois creusée, s’affranchit d’elle-même. Deux collaborations au long cours sont au cœur de son travail : une première avec Christophe Macé dans le cadre de la compagnie Structure-couple, et une seconde avec le musicien Jean-Luc Guionnet pour des improvisations dansées et musicales.

Ryan Kernoa est né à Nantes, en 1978. Il vit et travaille à Pau.

Ryan Kernoa est guitariste et compositeur. Il compose de la musique pour le théâtre, la danse contemporaine, la radio ou des films. Issu du rock noise (Kourgane) et de la musique expérimentale (duo Split Second), il se passionne pour les multiples possibilités dramaturgiques du son. Il travaille sur la relation entre la voix et la musique, la perception du son dans l’espace, l’amplification et la spatialisation. Il collabore avec l’autrice Pascalle Monnier pour une lecture-concert d’après le texte Touché publié aux éditions P.O.L. Depuis 2020, il conçoit des projets chorégraphiques et sonores avec le danseur Sylvain Prunenec autour des rapports entre corps, territoire et musique. Il développe également un travail sur les sifflements et plus largement sur les rapports entre communication sonore, musique et environnement. Actuellement, il travaille un projet solo sur une ancienne guitare ténor américaine et sur un projet de pièce sonore et performative d’après la langue sifflée des Bergers d’Aas de la Vallée d’Ossau dans les Pyrénées-Atlantiques soutenus par le centre de création musicale CERC à Pau.

Sylvain Prunenec est né à Saint-Denis, en 1964. Il vit et travaille à Paris.

Après avoir été interprète pour des chorégraphes de renom (Odile Duboc, Dominique Bagouet, Trisha Brown, Boris Charmatz), Sylvain Prunenec crée depuis 1995 des spectacles et performances protéiformes qui associent danse, texte, musique et arts visuels. Ses créations l’amènent à collaborer avec de nombreux artistes issus de différents champs disciplinaires parmi lesquels le poète Anne-James Chaton, l’écrivain Mathieu Riboulet, les plasticiens Clédat & Petitpierre, le vocaliste-improvisateur Phil Minton ou la peintre Françoise Pétrovitch. Désireux de se nourrir de rencontres et d’ancrer son travail dans un environnement, ses recherches chorégraphiques commencent le plus souvent par une immersion dans un territoire, une exploration de ses espaces naturels ou urbains et des rencontres avec leurs différents habitants. Il collabore depuis plusieurs années avec Ryan Kernoa.

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Les 17 et 18 mai, de 14h à 18h

Le Vertige du Temps et l’Illusion de l’Image

Olivier Innocenti
Proposition performative et musicale
Proposition performative et musicale

« Un accordéon singulier : objet sonore que l’on croit connaître. Une invitation dans ces lieux à déplacer nos habitudes de l’œil et de l’ouïe. Se souvenir de ce que l’on en faisait à Madagascar, de ces anches libres qui évoluent, se réaccordent seules, aidées de ce temps qui passe sur l’ensemble de l’instrument. Corps fait de métal, de peaux et de bois. Discours musical joueur, méticuleux pour danser avec ce qu’ils appelaient ‘nos esprits’. Rêves sonores. Instrument liturgique, symphonique, soufflet qui respire. Lames qui vibrent. Identité mouvante de l’Instrument augmenté : accordéon qui mélange l’air environnant, respiré en commun, avec les jeux numériques du jour, un geste pour une poésie de l’inouï, pour célébrer ensemble un nouvel espace de création : Kervahut. »

Création pour l’exposition.

Olivier Innocenti est né à Monaco, en 1974. Il vit à Brunoy, en région parisienne.

Lauréat de différents prix internationaux, Olivier Innocenti est à la fois concertiste et compositeur. En tant que joueur d’accordéon contemporain, de bandonéon et d’Eigenharp, il se produit régulièrement avec l’Orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Paris et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Il a participé dans ce contexte à la création d’œuvres de compositeurs aussi prestigieux que Péter Eötvös, Henri Dutilleux, Matthias Pinscher, HK Gruber, Jörg Widman et Denis Levaillant. Il compose à la fois pour la scène et le cinéma et a engagé différentes collaborations avec des personnalités du monde du théâtre, de la danse et de l’art contemporain tels que Niels Arestrup, François Rancillac, Xavier Gallais, Florient Azoulay, Antoine Schmitt et Abou Lagraa. Il est également membre, auprès de Lenka Stansky, Jean-Yves Bosseur, Jean-Marc Chouvel, Martin Laliberté, Christophe d’Alessandro et Xavier Hautbois, du collectif aCROSS explorant les interactions entre les mondes sonore, visuel et conceptuel, et cofondateur du groupe de recherche pluridisciplinaire Monaco Arts Contemporains, dont il assure depuis 2011, la direction artistique.

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Artistes

œuvres

Daniel Dewar & Grégory Gicquel

Daniel Dewar est né à Forest Dean, au Royaume-Uni, en 1976.
Grégory Gicquel est né à Saint Brieuc, en 1975.
Ils vivent et travaillent à Paris

Depuis trois décennies, Daniel Dewar et Grégory Gicquel s’adonnent aux joies de la sculpture, un champ artistique historiquement référencé dont ils renouvellent les paramètres avec un plaisir non dissimulé. Leur pratique à quatre mains se caractérise par un formalisme inventif et débridé reposant sur un travail d’expérimentation à partir de matériaux aux qualités variées. Traitant de sujets figuratifs quotidiens ou exotiques, faussement héroïques et souvent triviaux, leurs œuvres, dont l’apparence peut sembler flirter avec l’académisme, font appel à des gestes, techniques et savoir-faire traditionnels comme la taille directe et le modelage, réenvisagés selon des modalités inédites.

Pot en grès avec fragments de corps et escargots est une sculpture en grès réalisée dans un four à bois traditionnel fabriqué dans l’atelier des artistes. L’échelle imposante de la pièce, la technique manuelle de son modelage et le mode de cuisson à haute température adopté permet, tout en répondant étroitement à un répertoire industriel reposant sur une logique de répétition, de développer une pratique ouverte aux hasards et aux accidents pour la composition de pièces hybrides articulant représentation du corps et éléments naturels.

Relevant d’une commande passée auprès des artistes, la courtepointe procède quant à elle à un inventaire de la flore du pays bigouden et de sa population d’insectes. Tout en célébrant le vivant dans une composition à la fois joyeuse, tendre et colorée, la technique adoptée par les artistes, en faisant appel à des procédés d’automatisation pour la représentation des différents motifs, interroge notre rapport au monde dans un effet ambigu de distanciation pointant les interrelations complexes développées entre le vivant sous toutes ses formes et le monde construit par l’ère post-industrielle.

œuvres

Courtepointe avec lombrics, doryphore, larve de doryphore, larve de hanneton, piérides du chou, larves de piéride du chou, papillon Belle-Dame, abeille charpentière, bourdon à queue rouge, bourdon, abeille domestique, mouche bouteille verte, papillon tigré des jardins, punaise, coccinelle, sauterelle des prés, pommes de terre, choux de Savoie, choux-fleurs, artichauts, betterave, pissenlits, mauves, trèfles, roses trémières, lin bleu, hortensia, herbe-à-cochon, marguerite, agrostide commune, chardon-Marie, ajonc européen, bruyère à feuilles croisées, 2024.
Fil de coton et de polyester sur toile de lin, ouate de coton,
210 x 280 cm,
Collection Laurent Fiévet,
Commande pour l’exposition.

– Pot en grès avec fragments de corps et escargots, 2023.
Grès grand feu,
85 × 66 × 66 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Chloé/Claude Dugit-Gros

Chloé/Claude Dugit-Gros et née à Paris, en 1981.
Iel vit et travaille sur l’Ile Saint-Denis.

Le dessin est une pratique fondatrice de la démarche artistique de Chloé/Claude Dugit-Gros. En faisant surgir ou en déclinant de larges séries de formes élémentaires, iel en expérimente les différentes techniques et modulations, le transposent sous forme de sculptures et d’installations spécifiquement pensées pour les lieux qui les accueillent, ou d’œuvres vidéo et d’actions performatives.

Le film Prestidugitation #2 est représentatif de cette démarche expérimentale. Il procède d’une série de compositions, tour à tour animées par la main de l’artiste, associant, comme sur la scène d’un théâtre miniature, objets divers et matériaux de rebut directement issus de son atelier. Dans la dynamique de ces assemblages remarquables d’inventivité formelle, de poésie et de malice, des références à l’histoire de l’art surgissent çà et là comme autant de clins d’œil.

œuvres

– Prestudigitation #2, 2011.
Vidéo, muet, 6 mn 50,
Collection Laurent Fiévet.

Arina Essipowitsch

Arina Essipowitsch est née à Minsk, en Biélorussie, en 1984.
Elle vit et travaille à Aix-en-Provence.

Arina Essipowitsch expérimente le médium de la photographie sous forme de vêtements, de tirages, de sculptures ou d’installations, activées par le biais de performances. Indissociable de son support qui est sujet, dans le contexte de sa présentation publique, à différentes formes de manipulation, l’image y est appréhendée comme un élément malléable et dynamique, en proie à différents effets de déformation, anamorphose, effacement, transformation et retournement. Arina Essipowitsch est lauréate de différents prix internationaux parmi lesquels le prix New Talent Award powered by Canon en 2018, le Prix FBZ Kunst, Psyche und Gesundheit en 2020, le Prix Polyptyque en 2021, et le prix du mois de la Photo de Grenoble en 2021.

Palimpseste (Kervahut) est une pièce sculpturale consistant en un tirage incisé, plié et structuré en 36 modules réalisé par Arina Essipowitsch à partir de photographies prises au cours de sa résidence à Kervahut en 2025. Déposée totalement pliée ou largement déployée sur le sol, elle sera activée par l’artiste et les étudiantes de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne à différents moments lors de l’exposition. Animant et mettant en volume la grange aux abords du plan d’eau du Moulin neuf qui constitue l’un des trois lieux d’exposition, elle témoigne à la fois de l’identité du site, de sa constante évolution au rythme des saisons et des changements à venir liés au projet architectural.

œuvres

Palimpseste (Kervahut), 2025.
Impression jet d’encre, carton bois, colle,
45 x 45 x 6,5 cm à 270 x 270 x 1 cm,
Collection Fonds Kervahut,
Commande pour l’exposition réalisée dans le cadre du programme de résidence.

Activation de la pièce par Arina Essipowitsch (du 1er au 11 mai) et des étudiantes de l’EESAB-Quimper (du 12 au 18 mai) les jours d’ouverture, à 15h30 et à 17 heures. Rencontre avec l’artiste à l’issue des activations, les jours de sa présence.

Activation exceptionnelle à Quimper par Arina Essipowitsch, sur le site de l’EESAB-Qimper, 8 esplanade François Mitterrand, le 12 mai à 10 heures. Rencontre avec l’artiste jusqu’à 12h30.

Pierre Huyghe

Pierre Huyghe est né en à Paris, en 1962.
Il vit à Santiago au Chili.

Les œuvres de Pierre Huyghe impliquent un ensemble très large de formes de vie intelligentes, biologiques et technologiques qui font l’objet d’évolutions et de transformations. Tout en explorant les rapports entre la fiction et le réel, elles expérimentent notre rapport au temps, à la mémoire et les modalités de présentation de l’exposition. Artiste majeur de la scène française, il est lauréat de nombreux prix internationaux comme le Prix du Jury lors de la 49e Biennale de Venise en 2001, le Prix Hugo Boss en 2002, le Prix Smithsonian American Art Museum en 2010, le Prix Roswitha Haftmann en 2013, le Prix Kurt Schwitters en 2015 et le Prix Nasher pour la Sculpture en 2017.

L’Écrivain public est un protocole de performance qui constitue un exemple précoce des systèmes autogénératifs de Pierre Huyghe, laissant une part importante à l’imprévu. Un auteur, désigné ici comme l’écrivain public, est chargé de prendre place dans l’espace d’exposition au moment d’un vernissage afin d’y observer attentivement ce qui s’y passe pour en dresser un compte-rendu. Une fois constitué, son récit est aussitôt imprimé et affiché pour être livré à l’attention du public, faisant œuvre à part entière parmi les autres exposées. Par son truchement, le visiteur est ainsi invité à participer à une expérience où il devient tour à tour acteur et spectateur de l’événement, objet et lecteur du texte. Le rituel de l’exposition est appréhendé ici comme un milieu perméable générant des interactions fluides entre les œuvres et les publics rassemblés, ainsi que les événements qui s’y déroulent. Il est pris comme sujet à part entière de la proposition performative.

œuvres

– L’Écrivain public, 1995.
Protocole activé pour le vernissage de l’exposition,
Collection Laurent Fiévet.

Exécution du protocole : Léo de Boisgisson.

Kevin Laplaige

Kevin Laplaige est né à Paimpol, en 1986. Il vit et travaille dans les Monts d’Arrée.

Paysagiste naturaliste, jardinier et artiste dramatique installé dans les Monts d’Arrée, Kevin Laplaige conçoit et crée des jardins depuis 2018, en Bretagne et Pays de la Loire. Son travail s’inscrit dans une exploration physique et intuitive de l’espace naturel et sauvage, basée sur l’observation et la connaissance de ses manifestations spontanées. Grâce aux disciplines croisées de la marche lente, de l’écriture et du jardinage manuel, il invite qui veut penser son jardin à un engagement de créateur qui ne soit ni virtuel ni purement conceptuel, mais à l’écoute d’usages et de réalités territoriales, écologiques, culturelles et sociales. Il s’agit pour lui de mettre de côté les représentations ou images prédéfinies pour qu’émergent des petits mondes les plus harmonieux, vivants et durables possibles.

Proposée en marge de la proposition performative éponyme inscrite dans le programme de performances de l’exposition, l’installation Amour monstre est une vaste installation réalisée dans le salon de la maison accueillant depuis 2024 les résidents du Fonds Kervahut. Tout en rassemblant différents documents, meubles et objets rendant hommage à Marie-Thérèse Carval, l’une des précédentes occupantes de la ferme, mais également, et de manière plus générale, aux anciens habitants de Kervahut (parmi lesquels Pierre Nédelec et son petit-fils Michel Morvan, animateur, avec son épouse Annick, du festival de Land art qui avait été mis en place dans l’environnement du plan d’eau du Moulin Neuf), il dessine une cartographie du paysage et un inventaire de ses sujets remarquables dans une tentative de définition de ce qui forge l’esprit du lieu et de sa singularité identitaire.

œuvres

– Amour monstre, 2025
Installation en marge de la performance éponyme rassemblant meubles, photographies, dessins, textes, documents d’archives, plantes et objets divers.
Dimensions variables.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Pierre Nédélec

Pierre Nédélec est né à Plonéour-Lanvern, en 1880.
Il y a vécu jusqu’à son décès, en 1965.

Agriculteur et ancien propriétaire de la ferme de Kervahut, Pierre Nédélec, désigné localement comme le « paysan-sculpteur », s’est découvert à l’âge de 56 ans une passion pour la sculpture. Il a réalisé une quarantaine d’œuvres en bois de châtaignier au couteau, avec sa lame Pradel qui ont retenu l’attention de ses contemporains. Il est connu aussi bien pour la réalisation de cannes en forme de couleuvres que pour avoir reproduit plusieurs édifices remarquables. On lui doit ainsi la reproduction à grande échelle de l’Opéra Garnier à Paris et une maquette de la Cathédrale Saint-Corentin de Quimper, aujourd’hui conservée dans la salle des mariages de la mairie de Plonéour-Lanvern à qui elle a été léguée.

La maquette de la Cathédrale Saint-Corentin de Quimper frappe à la fois par sa taille monumentale, son sens précis de l’échelle et l’attention prêtée aux moindres détails architecturaux de l’édifice. Elle souligne la très grande maîtrise technique de Pierre Nédélec en tant que sculpteur et la grande ambition artistique prêtée à l’ensemble de ses projets. Quatre tableaux sculptés en bas-relief représentant l’Église de Plonéour-Lanvern, l’Opéra Garnier, le Château du Doury et un autoportrait complètent la présentation. Dans le dernier d’entre eux, où il est coiffé de son chapeau breton, l’artiste revendique à la fois son origine plonéouriste et ses statuts de jardinier et de sculpteur, pointant non seulement son lien intime avec le paysage campagnard bigouden, mais également l’existence d’une corrélation naturelle entre son activité professionnelle de paysan et sa démarche artistique.

œuvres

– Maquette de la Cathédrale Saint-Corentin, 1950-52.
Châtaignier, 195 x 85 x 35 cm,
Prêt de la Mairie de Plonéour-Lanvern.

– Église de Plonéour-Lanvern, 1943.
Châtaignier, 60 x 104 x 60 x 7,5 cm,
Collection Mathilde Durand-Morvan.

– Château du Dourdy (École des Mousses) en Loctudy, 1948.
Châtaignier, 155 x 68 x 9 cm,
Collection Jean Morvan.

– Autoportrait en bas-relief, 1954.
Châtaignier, 58 x 80 x 7,5 cm,
Prêt de la Mairie de Plonéour-Lanvern.

– L’Opéra de Paris, 1955.
Châtaignier, 103 x 80 x 7,5 cm,
Collection Lili Morvan.

Julien Prévieux

Julien Prévieux est né à Grenoble, en 1974.
Il vit et travaille à Paris.

Lauréat du prix Duchamp en 2014, Julien Prévieux est un artiste français dont le travail pluridisciplinaire est régulièrement exposé en France et à l’étranger. Il aborde dans sa démarche artistique des champs aussi divers que l’économie, la politique, les technologies de pointe et l’industrie culturelle. Fin observateur de la société, l’artiste jette un regard à la fois critique et plein d’humour sur nos comportements individuels et collectifs.

Le Lotissement rassemble les modélisations en 3D de bâtiments qui furent des bureaux, ateliers ou laboratoires de personnages célèbres. Plus que des architectures notables, ils constituent autant de lieux où la pensée s’est mise en acte de façon remarquable, en retrait des contingences du quotidien. L’exposition rassemble sept de ces structures : la cabane de Henry David Thoreau, construite en 1845, dans les bois, près du lac de Walden, où il mena une expérience au contact de la nature, le chalet d’écriture de Charles Dickens, avec vue sur la Tamise, que son ami Charles Fechter lui avait offert en pièces détachées, la veille de noël 1864, le bateau-laboratoire construit par Alexander Graham Bell au cours des années 1890, dans sa propriété de Beinn Bhreagh en Nouvelle-Écosse, la maison de Monk’s House de Virginia Woolf, achetée par l’écrivaine et son mari Léonard en 1919 dans le village de Rodmell dans le Sussex où elle rédigea certains de ses plus importants romans, la cabane de George Bernard Shaw, construite dans le Hertfordshire, en 1924, orientable selon la position du soleil, le garage de William Hewlett et David Packard de Palo Alto, qui est considéré comme le lieu de naissance de la Silicone Valley en 1939, ainsi que le Cabanon réalisé par Le Corbusier en 1951 proposant l’aboutissement de sa réflexion sur l’espace de vie rationnel et fonctionnel réduit à son minimum et près duquel il se donna la mort à Roquebrune-Cap-Martin en 1965. Chacune d’entre elles donne forme à une intériorité qui marqua l’histoire intellectuelle et artistique des 19e et 20e siècles. Des tailles analogues à des boîtes crâniennes, elles peuvent être perçues comme des vanités architecturales.

œuvres

Le Lotissement (Henry David Thoreau), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
13,9 x 19,4 x 19,2 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (Charles Dickens), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
19,6 x 21,6 x 22,2 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (Alexander Graham Bell), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
17,2 x 24,9 x 14,9 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (Virginia Woolf), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
16,5 x 21,3 x 15,8 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (George Bernard Shaw), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
11,5 x 14,6 x 12,8 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (William Hewlett et David Packard), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
23 x 15,7 x 12,3 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Le Lotissement (Le Corbusier), 2009-2012.
Impression 3D, Polyamide blanc,
13,6 x 13,7 x 13,6 cm,
Collection Laurent Fiévet.

Massinissa Selmani

Massinissa Selmani est né à Alger, en 1980.
Il vit et travaille à Tours.

Les coupures de presse qu’il collecte depuis de nombreuses années constituent pour Massinissa Selmani une source inépuisable d’inspiration. Rassemblant et juxtaposant certains de leurs éléments sous forme de compositions absurdes et énigmatiques, il crée des scènes à la fois décalées et ambiguës, humoristiques et tragiques, qui déplacent la perception de l’actualité et de notre quotidien. Explorant le dessin sous toutes ses formes (que ce soit sur papier, calque ou dans l’espace par le volume), son coup de crayon acéré lui a valu une mention spéciale du jury lors de la Biennale de Venise en 2015 et une nomination au Prix Marcel Duchamp en 2024.

Courtes animations vidéo, La place et le lieu et Perspective engagent différentes formes d’équilibre et de tension entre Nature et culture, environnement et bâti, histoire et quotidien. Scènes à la fois étranges, ambivalentes et poétiques, doublement empreintes de légèreté et de gravité, elles donnent libre cours à l’interprétation du visiteur. « Je n’impose pas de récit précis, commente l’artiste. C’est un cheminement fait de situations suspendues dans l’espace et le temps, où peut s’opérer une perte de repères, malgré le sentiment de reconnaître des choses qui semblent familières ».

œuvres

– La place et le lieu, 2022.
Animation en boucle,
Collection Laurent Fiévet.

– Perspective, 2022.
Animation en boucle,
Collection Laurent Fiévet.

Laura Decams-Beaumier

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Laura Decams-Beaumier est née à Toulouse, en 1971.
Elle vit et travaille en Bretagne.

« Être en résidence à Kervahut avant travaux a été une rencontre avec le petit monde de Ludovic et Laurent, ce paysage son histoire et son projet. C’était choisir d’habiter ce lieu et envisager son devenir collectivement avec Camille Girard, Paul Brunet, Valentin Verron et le groupe d’étudiantes constitué. Vivre là ensemble et oser des gestes

Très vite, je suis entrée dans une sorte de dialogue avec les vieux bâtiments agricoles, leurs objets et traces comme endormis par le temps, la disparition progressive de l’activité.

Sous les poussières, la terre, la rouilles j’ai vu le paysage qui s’y invite çà et là par touches de couleurs. Alors, avec précaution, j’ai saupoudré discrètement à la craie d’écolier comme pour discuter avec lui du printemps et de sa transformation future en lieu d’art.

Puis il y a eu le bleu du moulin, les chants des oiseaux au petit matin, l’intensité du son de la cascade et l’eau sous les pas tout autour. J’ai imprégné des vieux draps de lin, des serviettes de table, j’ai sorti des châssis… Sur les topographies du paysage, j’ai fabriqué un pinceau avec les herbes dansantes du fond du Lanvern, je me suis entourée d’encres colorées et le jeu a commencé.

C’était décidé : « avant travaux », elles et ils habiteraient la vielle armoire renversée. »

 

œuvres

– For Michel, 2025.
Chaise miniature, craies d’écolier et tabouret en Formica.
Installation in situ, réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Sur le champ, 2025.
Armoire et peintures sur textile, chariot, craies d’écolier et pastels sèches, porte en métal.
Dimensions variables,
Installation in situ, réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Mathilde Fernique--Blanck et Eva Huchet

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Mathilde Fernique—Blanck est née à Schiltigheim, en 2003.
Elle vit et travaille à Quimper.

Éva Huchet à est née à Strasbourg, en 1999.
Elle vit et travaille à Quimper.

« Bois de tempête.
La semaine de workshop à Kervahut organisée par Camille Girard, Paul Brunet et Valentin Verron nous est apparue comme une belle occasion pour travailler ensemble. Nos pratiques artistiques se rejoignent autour d’un goût prononcé pour l’écriture et pour le travail manuel, minutieux et chronophage.

Nous avons eu envie d’intervenir sur l’énorme tas de bois situé au fond de la grange parce que :
1. il est magnifique
2. il est énorme
3. c’est du bois de tempête.

Lors de notre séjour, nous avons écrit dix textes à quatre mains formant une chorale d’entités non-humaines racontant l’avant / le pendant / et l’après d’une tempête. Il était important pour nous d’écrire sur place, en relation étroite avec le paysage et ses habitant.e.s.

Les personnages de ce chœur sont :
1. des rochers
2. des arbres
3. un lac
4. des cloportes
5. le vent
6. des nuages
7. des nuages d’orage d’été
8. des animaux
9. des maisons
10. des brins d’herbe.

Nous sommes venues, par endroits, dénuder les bûches afin d’y pyrograver ces textes. La petite taille de l’écriture et son tracé tremblant invitent les spectateur.ice.s à s’approcher de plus près pour tenter de saisir leurs chants.
Ce travail est éphémère : à la fin de l’exposition le bois sera grignoté par les insectes, brûlé en bois de chauffe ou transformé en beaux meubles.

Objet annexe :
Nous avons installé, en contraste du grand tas de bois déjà présent avant notre arrivée, un petit tas de bois que nous avons épluché, dénudé, rendu propre, artificialisé. Ce geste obsessionnel nous a permis d’explorer notre goût du faux, de la copie, du décor ; fausser un objet pour le rendre plus vrai que l’objet original. »

œuvres

– Petit tas de bois, 2025.
Sept bûches épluchées au ciseau à bois et poncées,
Dimensions variables.
Installation in situ, réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Bois de tempête, 2025.
Tas de bois de plusieurs essences, inscriptions à la dremmel et au pyrograveur,
Dimensions variables.
Installation in situ, réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Keridwen Gilbert

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Keridwen Gilbert est née à Brest, en 2002
Elle vit et travaille à Quimper.

« Le rural étant au centre de ma pratique. Le workshop à Kervahut a été pour moi, le temps d’une semaine, un nouveau terrain de recherche. J’ai donc arpenté, photographié, filmé, dessiné, observé et été en contact avec la végétation, les petits insectes et l’eau. C’est ce contact que je recherche et que j’ai tenté de retranscrire dans mes productions. Ces relations entre l’humain et le paysage, le corps dans l’environnement m’ont permis de proposer des dessins de la flore alentour et de réaliser des vidéos. Par exemple, j’ai filmé mon amie et binôme Flore — une femme qui joue, qui expérimente et qui regarde le paysage.

Le cadre fermé de ma caméra me permet de jouer avec les échelles, du microscopique au gigantesque, et le hors-champs, omniprésent, donne la possibilité au spectateur de se laisser aller à de nouvelles narrations. »

 

œuvres

– Tu étais dans la rivière, 2025.
Montage vidéo, 3 mn 44.
Œuvre réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Pied d’argile, 2025.
Montage vidéo, 5 mn 08.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Sans-titre, 2025.
Crayons de couleur sur papier,
21 x 13,6 cm.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Lou Monsacré

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Lou Monsacré est née à Saint-Brieuc, en 1999.
Elle vit et travaille à Quimper.

« J’ai été séduite, dès notre première visite à Kervahut, par les rayons de lumière qui percent à travers la végétation et que viennent encore accroître la présence de l’eau qui jalonne le domaine.

Découverte aux premiers jours du printemps, la nature semble s’y mouvoir paisiblement, égayée  par le son des oiseaux qui viennent siffler à nos fenêtres dès le lever du jour pour ne plus s’arrêter jusqu’à la tombée de la nuit. L’atmosphère y est bucolique, voire, à certains égards, enchantée.

L’étendue d’eau est pourtant artificielle, ce qui renforce d’une certaine manière l’idée d’un décor planté, du début d’un conte à raconter basé sur un élément factice, construit par l’homme.

C’est sur cette relation entre le naturel et l’artificiel, la réalité et la fiction, que j’ai décidé d’orienter mon travail à l’occasion de cette exposition. J’y présente un tirage des environs du lieu-dit de moyen format, qui vient puiser sa source dans une forme de réalisme magique : « poussière, moins que poussière, silence, moins que silence, rien, et toujours cette vibration du chant (…) dans le rien manifesté du monde. » Christian Bobin, L’homme qui marche. »

œuvres

– Sans-titre, 2025.
Tirage noir et blanc sur papier Matt Fibre,
130 x 110 cm.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Sans-titre , 2025.
Tirage noir et blanc sur papier Matt Fibre,
180 x 110 cm,
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence.

– Sans-titre, 2025.
Deux tirages noir et blanc sur papier Luster,
107,8 x 80 cm.
Œuvres réalisées dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Sarah Uguen

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Sarah Uguen est née à Morlaix, en 2001
Elle vit et travaille à Quimper.

« Ma pratique s’articule autour du contexte rural dans lequel j’ai grandi : le Finistère nord, les villages en Plou, l’héritage du remembrement, un paysage entre tracteurs et motocross. Mon approche se veut sociale et emplie d’affects, avec des pièces peintes, brodées ou sculptées.

À Kervahut, j’explore la mémoire des lieux liée à Marie-Thérèse qui habitait là. Les récits, les objets et les fleurs du corps de ferme évoquent toujours cette vie passée ici. J’investis cette présence à travers les camélias du jardin, peints sur des mouchoirs et autres napperons, mais aussi par la broderie avec laquelle j’ancre l’image de cette maison néobretonne qui fut la sienne, remplie des souvenirs de toute une famille. »

 

œuvres

Les mouchoirs de Marie-Thérèse, 2025.
Douze peintures à l’huile sur tissus chinés, teintés à l’acrylique,
Dimensions variables.
Installation réalisées dans le cadre du programme de résidence.

Chez Marie-Thérèse, 2025.
Broderie en point de croix sur toile en coton,
58 x 42 cm.
Œuvre réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.

Flore Valette

Carte blanche aux étudiantes et étudiants de l’EESAB-site de Quimper

Flore Valette est née à Montidier, en 2000.
Elle vit et travaille à Quimper.

« Je porte un grand intérêt à la transmission des techniques artisanales, à la vie rurale, à l’usage de matériaux bruts et locaux, aux différents modes de vies et à l’autosuffisance. La semaine passée à Kervahut, ainsi que la rencontre avec « Scottie », le bélier de Ludovic et Laurent et le reste du troupeau, m’a donné envie de poursuivre mes recherches et expérimentations autour de la laine brute.

Né des montagnes, du vent et du froid hivernal, le manteau du berger en toile de jute et laine brute est un hommage aux traditions pastorales ancestrales et inspiré des cojoc cioban roumains.

La toile de jute, rude au toucher, rappelle les chemins rocailleux des transhumances, tandis que la laine de mouton offre une protection naturelle contre le froid et l’humidité.

Vêtement de l’errance et de la terre, il est plus qu’un manteau : c’est une seconde peau, un refuge, un fragment de nature porté sur les épaules. »

œuvres

– Le Repas : four et ustensiles, 2025.
Installation grès chamotté et émaillé, acajou, noisetier.
Dimensions variables.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence.
Expérience culinaire collective le 18 mai à 19 heures, pain cuit au feu de bois et gourmandises.

Pickles, 2025.
Bocaux, légumes, tissus teintés naturellement,
Dimensions variables.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence.
Expérience culinaire collective le 18 mai à 19 heures, pain cuit au feu de bois et gourmandises.

Le Troupeau, 2025.Laine brute et lavée, toile de jute, grès chamotté, bois de pommier.
Dimensions variables.
Installation in situ réalisée dans le cadre du programme de résidence du Fonds Kervahut.
Tableau dans le paysage, déambulation des costumes les 8, 9, 10 et 11 mai, de 14h à 18 heures.

 

LE PROJET ARCHITECTURAL

Jean-François Madec

Jean-François Madec est né à Landerneau, en 1983. Il vit à Briec.
Il a fondé l’agence Jean-François Madec à Briec, en 2007.

Jean-François Madec est diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La-Villette en 2007. En 2018, il fonde son agence en Bretagne. De lieux, de programmations et d’échelles contrastées, chacun de ses projets procède d’une même économie de moyen, d’une même volonté de produire une architecture culturellement représentative, du même respect de la singularité des lieux, de la même attention aux héritages constructifs et filiations symboliques qui y sont rattachés. Cette pratique artisanale par le questionnement nécessaire aux fondements de chaque projet, replace l’architecture dans son rôle le plus modeste et cependant le plus noble : celui du simple art de bâtir. Jean-François Madec a été mandaté par le fonds Kervahut pour imaginer et concevoir son pôle artistique.

œuvres

Projection architecturale de Kervahut : site, 2025.
Sable imprimé en 3D,
26,3 x 36 x 43 cm.

Projection architecturale de Kervahut : pavillon, 2025.
Sable imprimé en 3D,
71 x 60,6 x 94 cm.

Projection architecturale de Kervahut : halle, 2025.
Sable imprimé en 3D,
59,9 x 36 x 10,7 cm.

Projection architecturale de Kervahut (IA) : pavillon, 2025.
Tirage photographique,
50 x 70 cm.

Projection architecturale de Kervahut (IA): pavillon, 2025.
Tirage photographique,
50 x 70 cm.

Projection architecturale de Kervahut (IA) : halle, 2025.
Tirage photographique,
50 x 70 cm.

Projection du site de Kervahut, 2025.
Tirage photographique d’un dessin de Paweł Floryn,
50 x 70 cm.

Atelier blam

Aurélien Meyer est né à Saumur, en 1979. Il vit à Rezé.
Il a créé l’Atelier blam à Nantes, en 2015.

L’Atelier blam, dirigé par Aurélien Meyer, se situe à la croisée de l’architecture et du design. Spécialisé dans la conception et la fabrication de dispositifs techniques et artistiques sophistiqués, cet atelier mêle plusieurs échelles et métiers, allant de l’architecture à l’ingénierie, en passant par les interventions artistiques et les installations in situ. Son approche vise à transformer des idées en objets techniques, fonctionnels et esthétiques, tout en affinant les méthodes de production et leur matérialité. Il a été mandaté avec Jean-François Madec pour concevoir Distag, un pavillon d’exposition mobile rattaché au projet de Kervahut, qui présentera des expositions d’art contemporain sur le territoire de la Cornouaille.

œuvres

Maquette du pavillon Distag, 2025.
Aluminium et bois,
90 x 20 x 28 cm.

Projection de Distag (IA) : espace d’exposition, 2025.
Tirage photographique,
50 x 70 cm.

Informations
pratiques

JOURS D’OUVERTURE

Ouvert tous les jours du 1er au 18 mai

Horaires

14h à 18h

Venir

Lieu-dit Kervahut
29 720 Ploneour-Lanvern

instagram

Fonds Kervahut

FONDS KERVAHUT
Créé en mai 2022, le Fonds de dotation Kervahut a pour objet d’accompagner toutes les actions d’intérêt général concourant à développer, promouvoir et valoriser l’art contemporain, les arts vivants et la création artistique sous toutes ses formes et dans tous les domaines d’expression, ainsi que permettre leur diffusion auprès du public le plus large. À ce titre, le Fonds de dotation complète et valorise la collection de son fondateur, Laurent Fiévet, qui rassemble plus de mille pièces aujourd’hui.

En 2022, le Fonds de dotation Kervahut a fait l’acquisition d’un terrain et d’un corps de ferme sur le lieu-dit de Kervahut, à Plonéour-Lanvern (29720), pour accueillir une partie de ses activités. À travers cette acquisition, il entend à la fois poser pour son projet une assise géographique au sud du Finistère et affirmer une identité rurale reposant sur la nature du terrain acquis, situé à l’extrémité de la commune, aux abords du plan d’eau du Moulin Neuf.

Pensé avant tout pour les habitant du territoire, ce lieu pourra accueillir à la fois un programme de résidences pour les artistes multidisciplinaire, et un programmation d’expositions temporaires et d’événements qui pourront prendre place dans deux structures dédiées et s’appuyer sur l’outil que propose la collection. La qualité environnementale du site, offert par le point de vue ouvert sur le plan d’eau, vise à favoriser le contact des publics avec les différentes propositions culturelles qui y seront présentées. La réflexion architecturale du projet a été confiée à l’architecte quimpérois Jean-François Madec.

Pour en savoir plus sur le Fonds Kervahut, vous pouvez télécharger ICI un document général de présentation

 

DISTAG
Le Fonds de dotation Kervahut a également demandé à l’architecte Jean-François Madec de concevoir une structure mobile pour diffuser des expositions artistiques dans les différentes communes du territoire finistérien. Modulaire, celle-ci pourra adopter différentes configurations pour s’adapter aux projets d’expositions, à leur financement et à leur contexte d’implantation temporaire. Distag accueillera en marge des expositions organisées par le Fonds différents intervenants susceptibles d’apporter d’autres types de services aux habitants du territoire ou de favoriser d’autres formes de sensibilisation. Jean-François Madec a choisi pour cette réalisation de s’associer à Aurélien Meyer de l’atelier blam.

Pour en savoir plus sur Distag, vous pouvez télécharger ICI un document de présentation.

 

ÉQUIPE DE L’EXPOSITION

Laurent Fiévet est artiste plasticien, collectionneur, commissaire d’exposition. Ses œuvres prennent le plus souvent la forme de montages et d’installations vidéo immersives utilisant des images existantes qu’il retravaille rythmiquement, confronte entre elles et redéploie dans les espaces d’exposition. Foncièrement ambivalentes et prêtant à des registres divers d’interprétation, elles proposent différents types de réflexions sur l’image et interrogent les dysfonctionnements de notre mémoire individuelle et collective. Laurent Fiévet est également à l’initiative, pour le groupe alimentaire Bel, de la constitution d’un Fonds de dotation de soutien à la création contemporaine, Lab’Bel, dont il assure la direction depuis 2010. Il est également, depuis 2022, administrateur du Fonds Kervahut.

Ludovic Kerfendal est metteur en scène, dramaturge et artiste plasticien. Après avoir vécu plus de dix en ans en Finlande où il a enseigné le théâtre et monté des pièces en français et finnois, il a fondé et dirigé la compagnie Okibu dans la région des Pays de Loire pour laquelle il a produit différents spectacles présentés en France et à l’étranger. Dans ce contexte, il est à l’initiative de plusieurs programmes et projets artistiques permettant à des jeunes, de nationalités différentes, de se retrouver dans des créations théâtrales communes en France, Finlande, Hongrie et Israël. Depuis 9 ans, Ludovic Kerfendal mène un projet intergénérationnel autour de la danse et du mouvement. Il travaille également à des installations vidéo rassemblant des prises de vues réalisées dans plusieurs villes indiennes. Il est depuis 2022 administrateur du Fonds Kervahut.

Camille Girard est artiste et enseignante à l’EESAB-site de Quimper et membre active du Virage.

Paul Brunet est artiste et membre actif du Virage.

Valentin Verron est artiste et membre actif du collectif Envie Pressante.